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ChroniqueBobo
2 mars 2017

Critique Cinéma # 5 : From Hell

Comme promis, voici la critique d’un film adapté d’une œuvre littéraire britannique et l’œuvre en question c’est From Hell du grand Alan Moore. Avant de continuer j’aimerais vous dire que je n’ai pas lue From Hell et que d’une certaine manière je le regrette car Alan Moore est de loin l’un de mes auteurs préférés. Mais de toute façon, ici, ce n’est pas d’un roman graphique dont nous parlons mais bien d’un film, ce sont deux médias différents et mon but est bien de parler du film en tant qu’œuvre filmique, pas en tant qu’adaptation ou de film par rapport à l’industrie du cinéma comme le fait si bien un fossoyeur que j’adore.

From Hell (57% sur Rotten Tomatoes) prend donc place dans une Angleterre Victorienne (XIXème siècle pour ceux qui ne suivent plus) et plus particulièrement dans le quartier de Whitechapel tristement célèbre pour avoir connue les méfaits de Jack l’Eventreur. Et cela tombe bien c’est justement de ça dont le film parle : de Jack l’Eventreur, de l’enquête pour le trouver, des prostitués, de leurs relations et aussi le vécu de cette période bien glauque. Mais aussi de juifs, de francs-maçons et de complot … (kamoulox ?). Nous allons donc suivre l’inspecteur Abberline (joué par Johnny Deep), de Scotland Yard, poursuivre son enquête entre deux ou trois fumettes d’opium.

Pour être franc, le film n’est pas bon. Il est beau (et encore) et l’imagerie représente bien l’idée qu’à peu près tout le monde se fait de l’Angleterre de cette époque, cette imagerie a de bonne idée (le ciel rouge de Londres par exemple) tout comme des mauvaise (je n’ai pas compris pourquoi il y avait un kaléidoscope au bout d’un moment, c’est pas du tout référencé de la même époque bien que ça ait été inventé à la même époque) mais globalement ce film est assez joli à regarder, parfois. Et les costumes sont classes.

Là où le bât blesse finalement c’est dans le rythme et l’écriture. Ce film est long (en plus de mélanger tout plein de code déjà connus et même trop vues) et compliqué pour rien à cause de cette histoire de complot qui mélange : juifs, francs-maçons, traitres, syphilis, famille royale, prostitués et une espèce de pègre de Whitechapel.

 Ce film est classé rated R au Etats-Unis (les mineurs de 17 ans et moins doivent être accompagné d’un parents ou d’un adulte) et je n’ai pas compris, il n’est pas gore, les scènes de violence ne sont jamais montrées, il y a deux trois boobs qui trainent pas ci par là et c’est tout. Pour ce qui est de l’horreur du film si elle est psychologique c’est raté, sauf si vous avez trois ans mais pas sûre que des gosses de cet âge-là irai regarder ce film. Donc vraiment les voies de la classifications américaines sont impénétrable.

Regardez ce film à vos risques et périls et surtout, bonne chance.

Alan Moore apparait dans le générique du film, ainsi que dans celui de The League of Extraordinary Gentlemen (qui n’est pas bien), il n’a pas voulu intervenir de leurs processus de production pour éviter toute confusion entre le film et les œuvres originales, il admit plus tard que ce raisonnement était ‘’naïf’’. Il décida, après un procès perdu contre la 20th Century Fox, de ne plus de séparer totalement du cinéma et de ne plus laisser apparaitre son nom dans les prochains films tel que Watchmen ou V for Vendetta. Il dira de ces films : « Ce sont des films idiots, sans la moindre qualité, une insulte à tous les réalisateurs qui ont fait du cinéma ce qu'il est, des magiciens qui n'avaient pas besoin d'effets spéciaux et d'images informatiques pour suggérer l'invisible. Je refuse que mon nom serve à cautionner d'une quelconque manière ces entreprises obscènes, où l'on dépense l'équivalent du PNB d'un pays en voie de développement pour permettre à des ados ayant du mal à lire de passer deux heures de leur vie blasée. La majorité de la production est minable, quel que soit le support. Il y a des films merdiques, des disques merdiques, et des BD merdiques. La seule différence, c'est que si je fais une BD merdique, cela ne coûte pas cent millions de dollars. »

Je sais que j’avais dit que les œuvres originales ne serons pas pris en compte dans ma critique, mais je trouve cela intéressant de savoir l’avis de l’auteur originel.

J’ai eu beaucoup de mal à écrire cette critique, du fait que je n’ai pas aimé ce film. Après cette réalisation et cette relecture de cette critique je me suis demandé s’il n’était pas plus simple de parler de bon film que de mauvais et pourquoi il en est ainsi ? Je vous laisse en discuter (intelligemment ça va de soi) en commentaire.

Enjoy. 

from_hell_ver1

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